9, 10 et 11 mars : Goa (et sa capitale Panjim)

Très déçu par la plage (Patnem) et l'hôtel où j'avais réservé dans l'espoir de passer quelques jours de farniente au calme au bord de la mer, j'ai changé mon fusil d'épaule. Dès le lendemain, j'ai négocié un départ anticipé avec l'hôtel et ai décidé d'aller m'installer à Panjim, la capitale de l'Etat de Goa, dans l'espoir d'y trouver un peu plus de caractère que sur la plage gettho à touristes néo-hippies où j'avais échoué un peu par erreur...

Après un voyage de deux heures dans un tortillard local où la plupart des passagers semblaient abattus par la chaleur, je me suis installé à l'Afonso Guesthouse située dans l'ancien quartier colonial qui a été très bien préservé. L'ambiance y est très différente de la plupart des villes indiennes. Il faut garder à l'esprit le fait que Goa est demeuré sous souveraineté portugaise jusqu'en 1962. C'est le dernier territoire à avoir rejoint l'Union indienne. Les catholiques sont ici nettement majoritaires et les personnes agées de plus de 50 ans ont souvent conservé un style assez européen (de nombreuses femmes portent ici cheveux courts et pantalons). A la tombée du jour, il n'est pas rare de voire des femmes s'installer sur le pas de leur porte et se lancer dans des travaux de dentelle en bavardant avec leurs voisines...

Mais dès que l'on quitte le cœur colonial, ce que j'ai fait notamment pour aller voir le marché local, l'Inde reprend le dessus avec ses couleurs, ses odeurs, ses bruits...

    La noix de cajou est une specialité de Goa et nous sommes en pleine saison de production.

    pas moins de 20 variétés de riz, de quoi satisfaire tous les palais et toutes les bourses (les prix varient entre 0,40 et 1,30 euro le kilo...)

    Le marché au poisson réserve des émotions olfactives fortes...

    plus encore dans le secteur où de pauvres bougres "préparent" pour quelques roupies les poissons qui viennent d'être achetés (âmes sensibles s'abstenir...)