lundi 16 février 2015

14 février 2015 : Thandwe (Ngapali)

C'est Samedi 14 février 2015 (Ngapali)

Pas de vélos aujourd'hui ! Tout juste une marche sur la plage jusqu'à la "petite sirène" de Ngapali, près du village de pêcheurs, pour me dégourdir les jambes !



Coquillages agrégés à un rocher...

A côté des "resorts" récents comme le nôtre, une première génération tout en bois est à l'abandon (malheureusement, car elle n'était pas dépourvue d'intérêt architectural) et attend qu'un promoteur vienne recycler un argent vraisemblablement douteux, en créant un nouvel hôtel. Ainsi va la vie en Birmanie ! 



Nous nous sommes efforcés de recharger nos batteries aujourd'hui, avant de reprendre nos tribulations à partir de demain, d'autant que le plus dur reste à venir ! Nous avons retenu l'option "farniente" sur des transats disposés face à une mer d'un beau vert émeraude. Bercés par le bruit des vagues, nous avons alterné lectures, bains de mer, siestes et dégustation de fruits achetés à une villageoise qui passait. Sur les plateaux de fruits, on trouve généralement, bien présentés, une pastèque, une noix de coco, des bananes plantains, un ou deux pomelos, de succulentes mangues et quelques mandarines (pas fameuses en revanche). Nous avons aussi observé le travail artistique de minuscules crabes qui se déplacent à une vitesse incroyable. A notre grande surprise, nous avons vu aussi toute une famille de Birmans, arrivée aujourd'hui à l'hôtel, se baigner tout habillée, avec bonnet de douche pour les femmes (???).





    L'action des crabes bâtisseurs, digne de Burning Man...

Nous n'avons pas manqué notre dernier coucher de soleil à Ngapali, en savourant une bière locale que nous ne connaissions pas encore, la Mandalay, qui complète bien nos expériences précédentes faites de Myanmar et de Dagon, tandis qu'un à un les bateaux de pêche gagnaient leur emplacement et allumaient leurs lamparos selon un rythme apparemment immuable. Ce spectacle a inspiré à Olivier une réflexion hautement poétique. "Les bateaux semblent réapparaître sur la mer comme les étoiles dans le ciel"...

Nous avons aussi continué de tester les paillotes proches de l'hôtel, qui servent midi et soir pour des prix très raisonnables des plats locaux de produits de la mer bien préparés. "L'Oasis" a eu nos faveurs tant pour le déjeuner que pour le dîner. Nos boissons favorites (non alcoolisées) sont l'eau de coco, bue avec une paille dans la noix elle-même, le jus frais d'avocat ou celui de citron vert et, côté plats, nous nous laissons souvent tenter par un curry façon Myanmar, c'est-à-dire un peu relevé, à base de produits de la mer (crevettes, poulpes, sèches etc) ou par du poisson grillé. Divin ! Ce soir, prolixe et truculent, le propriétaire de cette petite paillote, U Waunna (63 ans) est venu bavarder avec nous, quand il a vu que nous nous intéressions à sa cuisine, et nous a parlé avec beaucoup d'émotions de son parcours. Au bord du dénuement en 2006, il a tenté de se faire un peu d'argent en s'installant sur la plage pour vendre des noix de coco aux touristes. Et il a commencé, au grand étonnement de sa femme, à se faire un peu d'argent. L'année suivante, il a diversifié son offre en proposant des poissons grillés, et ainsi de suite. Il suspend son activité en gros de mai à octobre, pendant la mousson (la petite station de Ngapali est quasiment désertée à cette période) et en profite pour se reposer et s'adonner à son autre activité, artisanale et artistique, qui tourne aussi autour du travail de la coque des noix de coco, d'où son surnom de "cocoman". Ayant été le premier à s'installer directement sur la plage, il fait figure d'ancien et de sage au regard des autres propriétaires de paillotes, désormais au nombre de 16. Entre eux, le climat est bon (ils s'échangent tuyaux et recettes...) et ils se sont organisés en une sorte de coopérative informelle pour régler des problèmes d'intérêt commun (lutte contre l'érosion, nettoyage après la mousson, enlèvement des déchets etc). A cet effet, chacun verse au pot commun 1000 kyats par jour, versés sur un compte en banque. La chaleur de cet échange nous a confortés dans la satisfaction que nous éprouvions à avoir déserté l'hôtel pour les repas et contribué ainsi au commerce local très directement.


Nous continuons d'être un peu coupés du monde extérieur. Certes, nous réussissons  - dans le meilleur des cas - à accéder à nos messageries, mais non au blog, encore moins l'enrichir, ni télécharger des documents, comme Le Monde pour nous tenir au courant de l'actualité... Que peut-il bien se passer en France et dans le monde ?



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